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Alors que tout le monde se bouscule pour aller voir Drive de Nicolas Winding Refn sorti cette même semaine au cinéma, nous nous sommes dévoués à aller voir le film que personne ne verra en salle cette année. Entre guerre froide, théorie du complot, Aliens et Le projet Blair Witch, voici pourquoi vous devriez l’éviter, même lors de sa sortie DVD dans trois mois.
Vous n’avez jamais entendu parlé de la mission sur la lune Apollo 18 ? C’est normal, le gouvernement américain en a fait une mission secrète après la dernière mission officielle sur la lune Apollo 17 (Décembre 1972). Une mission durant laquelle, Eugene Cernan et Harrison Schmitt avaient ramené 111 kilos de roches lunaires sur Terre. Ces petits cailloux sont en fait de méchantes petites bêtes voraces. Et comme le gouvernement américain n’en est pas sûr, il envoi en cobayes deux astronautes sur une 18ème mission sur la Lune pour vérifier. Mais les deux astronautes Benjamin Anderson (Warren Christie) et John Grey (Ryan Robbins) le savent pas encore…
Gonzalo López-Gallego nous sert, avec ce film, un huis-clos sur la lune pas très original où le suspens ne repose que sur l’absence concrète de l’ennemi et l’angoisse qu’elle suscite aux deux astronautes. Une angoisse entretenue, du début à la fin, par une mauvaise qualité d’image documentaire provenant d’archives secrètes datant des années 70, qui permet au réalisateur de ne rien montrer en utilisant d’affreux mouvements de caméra nauséeux. L’accroche du film “Paranormal Activity sur la Lune” donnait bien le ton sur l’affiche. En 2001, les distributeurs auraient sans doute vendu le film en indiquant “Le projet Blair Witch dans l’espace “. Il aurait sans doute paru plus original à l’époque.
A la fin du film, on verra enfin cette forme de vit maléfique qui vie cachée dans l’obscurité des cratères de la Lune. Des méchants cailloux qui se transforment en araignées de pierre et qui contaminent les hommes en leur rentrant sous la peau. Ces bébêtes semblent bien décidées à se débarrasser de la race humaine venue envahir son astre. Ridicule? Complètement! L’effet de suspens maintenu pendant tout le film fait l’effet d’un pétard mouillé qui risque, au mieux, de vous faire rire.
Le contexte de la guerre froide et la course entre les USA et l’URSS ne sert que grossièrement à ajouter un peu de mystère avec la présence sur la Lune d’astronautes russes déjà tués par les cailloux. Même l’angle de la théorie du complot, sans doute le plus intéressant du film, ne sert qu’à la chute finale. Il avait pourtant bien été exploité pour créer le buzz avant la sortie du film avec la mise en place du site lunartruth.org (sorte de faux WikiLeaks de la NASA) et de son blog caché qui recouvrait tous les documents top secrets de la mission dont personne n’a jamais entendu parler jusqu’à ce jour… Espérons que ce film reste aussi inconnu que la fausse mission qu’il relate.
Philip Pick
Bande Annonce Apollo 18 (2011) de Gonzalo López-Gallego
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Quoi, Dream House ne serait pas le pire film du 5 octobre ? Merci pour ce compte rendu lunaire qui va sauver plus d’une personne. J’ai adoré la promo avec des slogans sur les affiches provenant de personnes qui n’avaient pas vu le film mais simplement commenté la bande annonce ! Ah, marketing, tu nous feras toujours rigoler – ou perdre une heure et demie.
Effectivement Dream House à l’air pas mal dans le genre boubouzes du moment ! La bande annonce m’avait alerté il y à quelques temps… Le teaser d’Apollo 18 l’année dernière en revanche m’avait un peu berner au point d’y aller quand même je dois avouer… une belle heure et demi de perdue comme tu dis 😉
Dream House c’est bien pendant une heure, après vous pouvez vous endormir ou partir.
Des araignées lunaires !? Ça à l’air d’être un beau navet mais j’ai quand même envie de les voir moi ces SpidersMoon 🙂
En effet, Dream House, c’est ….euh…. comment dire… c’est indéfinissable 😉
Et Appolo 18 est effectivement un beau caca interstellaire 😀
On aime beaucoup ta définition 😀