[alert variation=”alert-info”]/ EN BREF / La dame à la Licorne revisitée version fantasmes. Entre didactisme et déraison, les sens et les symboles s’affrontent dans un spectacle d’un esthétisme absolu.[/alert]
Gaëlle Bourges signe, avec “A mon seul désir“, un quasi-diptyque radical, dans les deux formes qu’il embrasse. Explorant la mystérieuse sixième tapisserie de la Dame à la licorne, dont l’énigmatique titre “Mon seul désir” pose toujours des questions d’interprétation, la chorégraphe propose une lecture d’abord didactique de l’œuvre, expliquant peu ou prou les cinq premières parties (les cinq sens), avant de se lancer dans une interprétation sulfureuse de cette inexpliquée dernière partie : quel sixième sens ? La qualité du spectacle réside notamment dans l’opposition franche et soudaine de ses deux tableaux, tant dans la forme que dans le geste et la narration. A la lecture professorale et distanciée (bien que drôle) de la première partie, où s’exprime particulièrement la civilisation de la culture, du savoir aussi, répond la seconde partie, animale, spontanée où répond l’instinct et le laisser-aller, l’impudeur et la nature.
En somme, Gaelle Bourges décide d’explorer le sens caché de la tapisserie, le sens qui se dissimule derrière la toile, au sens propre !
Rick Panegy
[blockquote cite=”Gaëlle Bourges – Propos recueillis par M.Canelas pour le Festival d’Avignon”][icons icon=”quote-circled” color=”#e530e2″ size=”27″]Le sixième sens pour moi, ce serait un devenir animal. [/blockquote]
[icons icon=”info-circled” color=”#dd3333″ size=”16″] Crédits Photos / © Christophe Raynaud de Lage